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Balthus, La partie de cartes, 1948-1950, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid.
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Art moderne : 5 expositions à voir de Madrid à Metz

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Petit tour d’Europe en cinq expositions qui mettent la créativité du XXe siècle à l’honneur.

  • Le mystère Dorothea Tanning, MadridQuatrième épouse de Max Ernst, Dorothea Tanning est longtemps restée dans l’ombre du maître, qui l’a introduite dans le cercle d’André Breton. Elle a pourtant été l’une des premières femmes à se démarquer de la grille des désirs masculins et à exprimer, dans ses peintures pleines de recoins et de portes semi‑ouvertes, ses fantasmes de femme. Elle a également produit des dessins, des costumes et des décors pour des ballets, des sculptures « molles », des romans et des poèmes. L’exposition propose une véritable traversée du miroir, sur les pas d’une artiste qui s’impose comme une fée surréaliste. Dorothea Tanning. Detrás de la puerta, invisible, otra puerta, musée Reina Sofía, jusqu’au 7 janvier. www.museoreinasofia.es
Etreinte (Abrazo), Dorothea Tanning,1969.
Etreinte (Abrazo), Dorothea Tanning,1969. DR

  • Envolées nocturnes, Metz. Au bout de la nuit, quand le monde s’apaise et que les esprits s’ouvrent aux expériences cosmiques ou existentielles, les artistes trouvent leur élan. L’exposition réunit les œuvres de peintres qui représentent la nuit, tels Claude Monet, Peter Doig ou Gerhard Richter, ainsi que celles de créateurs noctambules qui puisent leur inspiration dans la nuit, à l’image de Paul Klee, de Brassaï ou de Louise Bourgeois. Dans cette exposition qui fixe les vertiges, de spectaculaires installations ont été conçues spécialement par Raphaël Dallaporta, Spencer Finch ou encore Daisuke Yokota. Peindre la nuit, Centre Pompidou‑Metz, jusqu’au 15 avril. www.centrepompidou-metz.
Le Prince de la nuit, Henri Michaux, 1937.
Le Prince de la nuit, Henri Michaux, 1937. centre-pompidou - dist-rmn-grand-palais-philippe-migeat - mnam-cci

  • Cubisme mode d’emploi, Paris. Il n’y a pas eu, depuis les années 50, de grande exposition à Paris sur le cubisme. Aux grands noms liés au mouvement le plus célèbre de la modernité, le Centre Pompidou adjoint les cubistes « secondaires », comme Albert Gleizes et Jean Metzinger, ou les buissonniers, tels Francis Picabia, Marcel Duchamp ou Robert et Sonia Delaunay. Plus de 300 œuvres et documents sont ainsi réunis, dont des chefs‑d’œuvre de Picasso venus des Etats‑Unis. C’est le cas du portrait de Gertrude Stein prêté par le Metropolitan Museum de New York ou de celui de Daniel-Henry Kahnweiler issu de l’Art Institute of Chicago. Le Cubisme (1907-1917), Centre Pompidou, jusqu’au 25 février. www.centrepompidou.fr 
L’Escalier, Fernand Léger, 1914.
L’Escalier, Fernand Léger, 1914. Bâle

  • Balthus à l’heure suisse, Bâle. Une cinquantaine de peintures majeures de Balthasar Klossowski de Rola, alias Balthus, réunies le temps d’une saison : l’événement est de taille, car l’artiste a peu produit. Elles sont issues de toutes les périodes créatrices de sa carrière et témoignent à quel point, dans ses tableaux intimistes comme dans ses peintures de paysage, il a choisi des voies artistiques alternatives, voire presque opposées aux courants de l’avant‑garde moderne. Ses tableaux de jeunes filles nubiles ont fait couler beaucoup d’encre : à chacun d’y déceler des pulsions inavouables ou l’« inquiétante étrangeté » chère à Freud. Balthus, fondation Beyeler, jusqu’au 1er janvier. www.fondationbeyeler.ch
Balthus, Passage du Commerce-Saint-André, 1952-1954, Öl auf Leinwand, Privatsammlung.
Balthus, Passage du Commerce-Saint-André, 1952-1954, Öl auf Leinwand, Privatsammlung. Mark Niedermann

  • Le Bauhaus au féminin, Londres. L’histoire veut que le Bauhaus aspire à l’égalité entre les sexes, mais lorsqu’en 1922 Anni Albers fait ses études, elle est très vite détournée de la peinture par ses maîtres et s’oriente vers le tissage. Son talent éclatera pourtant, et elle saura très vite associer les techniques de l’artisanat traditionnel du tissage avec le langage de l’art moderne. Elle sera la première artiste textile à bénéficier d’une exposition personnelle au MoMA, à New York, en 1949. La Tate Modern présente la première rétrospective jamais consacrée à son œuvre dans le cadre des célébrations du centenaire du Bauhaus, en 2019. Anni Albers, Tate Modern, jusqu’au 27 janvier. www.tate.org.uk
Knot 1947, The Josef and Anni Albers Foundation.
Knot 1947, The Josef and Anni Albers Foundation. The Josef and Anni Albers Foundation.

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