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Hennessy, là où la magie opère.
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Une journée chez les magiciens du cognac Hennessy

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The Good Life a eu la chance de visiter, à Cognac, les chais de la maison Hennessy et assister à un comité de dégustation en présence du maître assembleur.

Cognac : des maisons grises aux toits noirs recouverts de Torula, le champignon qui se nourrit de la fameuse part des anges, la Charente tranquille qui coupe le village en deux, la maison de naissance de François 1er et… un gigantesque drapeau rouge sur lequel on peut lire « Hennessy » jusqu’à 500 mètres à la ronde.

La maison de négoce en Cognac est ici chez elle. Les voitures (électriques) de fonction de ses employés représentent presque la moitié de la circulation, tous les panneaux indiquent le siège social. Une grande partie du centre-ville est composée de bâtiments siglés Hennessy, de la bâtisse du XIXe à l’usine des années 30 jusqu’à l’immeuble en verre/béton dessiné par Jean-Michel Wilmotte inauguré en 1996.

Un paradis des fêtards, rappeurs et businessmen américains pour qui Hennessy est devenu un nom générique pour nommer tous les jus de la région, et les touristes chinois qui viennent ici comme en pèlerinage. Les Etats-Unis et la Chine sont en effet les deux plus gros marchés du « H » de LVMH. Mais la firme exporte 99 % de sa production dans plus de 130 pays. C’est l’équivalent de 93,3 millions de bouteilles de 70 cl en 2018, soit près de la moitié de la production totale de Cognac. L’exportation est dans les gênes de la firme créée en 1765 par un militaire irlandais et qui, moins d’un siècle plus tard, exportait déjà sur les cinq continents.

Le petit pour-cent restant s’éparpille dans l’hexagone, où il est encore principalement consommé en digestif que l’on partage avec son oncle préféré, après un repas de roi, dans un fauteuil outrageusement confortable. Mais la mixologie, sur laquelle Hennessy mise beaucoup, pourrait changer la donne.

Hennessy, héritage et expansion

Malgré son statut de leader incontesté et ses deux usines de mise en bouteilles indispensables pour répondre à la demande grandissante, Hennessy tient à perpétuer les traditions. Ainsi, dans les chais, des ouvriers continuent d’abarcher manuellement. Il s’agit en fait de créer des manches. Vous n’avez pas compris ? C’est normal, le patois du Cognac peut surprendre ! L’abarchage est l’opération durant laquelle les hommes empilent les barriques d’eaux-de-vie pour créer une manche, c’est-à-dire une rangée. Une fois cette opération terminée, un calligraphe vient inscrire le nom du domaine (Hennessy travaille avec près de 1600 viticulteurs), le nom du cru et l’année, à la craie.

Si les chiffres de la maison donnent le tournis autant que ses eaux-de-vie et qu’elle fait partie du (très) grand groupe LVMH, elle n’en reste pas moins une entreprise « familiale ». Certes, les parts des descendants de Richard Hennessy, le fondateur, ne pèsent plus très lourd, mais ils sont toujours présents et jouent le rôle d’ambassadeurs. Surtout, le maître assembleur, Renaud Fillioux de Gironde, est le 8e du nom à exercer cette profession au sein de la maison Hennessy. Il nous explique la fabrication complexe du Cognac…

 

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