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The Good Series : Miami Vice, concentré eighties flashy et culte
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The Good Series : Miami Vice, concentré eighties flashy et culte

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Quel est le point commun entre Miles Davis, Arielle Dombasle et Leonard Cohen ? Ils figurent, comme de nombreuses stars, au générique de « Miami Vice ». Rebaptisée « Deux flics à Miami » dans sa version française, cette série fut l’un des programmes culte des années 80 : au-delà de l’affrontement classique entre forces de l’ordre et truands, elle s’est fait remarquer par ses couleurs flashy, l’importance de la musique et le look de ses héros.

Envie de vacances de rêve ? Bienvenue à Miami ! Ses maisons colorées, ses voitures de marque, ses hors-bord glissant sur les eaux turquoise de l’Atlantique, ses restaurants de luxe, ses beautiful people… mais aussi ses trafiquants de drogue, son argent sale et ses règlements de comptes sanglants. Il ne faut pas se fier aux apparences : derrière le cadre enchanteur de Miami, dont l’image paradisiaque fait office de carte postale idéale, se dissimulent les mêmes turpitudes que dans n’importe quelle grande cité américaine.

Que l’on se rassure, la loi et l’ordre veillent au grain, en la personne de deux flics émérites du MDPD (Miami-Dade Police Department). L’un est blanc, l’autre, noir. Le premier s’appelle James « Sonny » Crockett. Le second se nomme Ricardo « Rico » Tubbs. Ces deux-là ont beau être aux antipodes, dans leur personnalité comme dans leur tenue vestimentaire, ils forment un duo d’inspecteurs dont la complicité n’a d’égale que l’efficacité.

Ancien policier new-yorkais venu en Floride pour venger la mort de son frère, Tubbs est l’élément stable. Crockett, lui, est plutôt du genre impulsif. Ancien joueur de football américain, ce séducteur impénitent collectionne les conquêtes féminines au même titre que les coups d’éclat professionnels. Interprétés par Don Johnson et Philip Michael Thomas, Crockett et Tubbs forment un duo attachant.

Leurs enquêtes s’appuient sur les conseils techniques dispensés par Bob Hoelscher, un véritable policier de Miami, recruté par la production afin de garantir la crédibilité des scénarios. Si de nombreuses scènes ont été tournées en studio ou en dehors de la ville, celle-ci constitue néanmoins l’élément géographique central de la série. Du quartier cubain de Little Havana au quartier des affaires, de la Freedom Tower à Miami Beach, du Jackie Gleason Theater à la Venetian Causeway, les différents épisodes font office de tour-opérateurs virtuels. La production ne s’est pas contentée de poser les caméras dans les rues et de les filmer telles qu’elles étaient : elle a apporté un soutien financier à plusieurs propriétaires afin qu’ils repeignent leur maison avec des couleurs vives, caractéristiques de l’esthétique si particulière de « Miami Vice ».

La bande-son des eigthies

Au-delà des intrigues policières et de l’éternelle lutte entre flics et voyous, « Miami Vice » se distingue par ses préoccupations formelles. Si la série a autant marqué les esprits, c’est aussi – et peut-être surtout – grâce à la place centrale qu’elle accorde à la musique, à la mode et aux accessoires, comme les Ray-Ban Wayfarer de Sonny ou les Ferrari Daytona et Testarossa conduites par ces deux flics pas tout à fait comme les autres.

Héros pastel, B.O. omniprésente et voitures rutilantes, la série est une ode aux années 80.
Héros pastel, B.O. omniprésente et voitures rutilantes, la série est une ode aux années 80.

La bande-son des années 80 est primordiale dans l’univers de « Miami Vice ». Le budget intégrait l’achat des droits de chansons, et chaque épisode est rythmé par des artistes aussi divers que Cyndi Lauper, Kate Bush, Depeche Mode, Madonna, U2 ou Phil Collins. Une liste de plusieurs dizaines de musiciens et de chanteurs issus du rock, de la pop ou du reggae, certains d’entre eux jouant même les guest-stars.

Fiche technique

Fiche technique Miami Vice

• Titre original : « Miami Vice » (Etats-Unis).
Création : Anthony Yerkovich.
Producteur : Michael Mann.
• Acteurs principaux :
– Don Johnson (James « Sonny » Crockett).
– Philip Michael Thomas (Ricardo « Rico » Tubbs).
– Edward James Olmos (lieutenant Martin « Marty » Castillo).
Musique : Jan Hammer.
• Nombre de saisons : 5.
• Nombre d’épisodes : 111.
• Diffusion originale : NBC (septembre 1984-janvier 1989).

T’as le look, coco !

La série ne s’est pas contentée d’être le reflet de son époque à travers cette diversité musicale et une réalisation influencée par le vidéo-clip. Elle l’a aussi marquée par ses partis pris vestimentaires. La costumière, Bambi Breakstone, disposait d’un budget généreux et n’hésitait pas à faire la tournée des capitales européennes de la mode pour sélectionner les vêtements des deux héros, qui se changent plusieurs fois dans chaque épisode, et portent volontiers du Versace ou du Armani.

La Ferrari Testarossa de Crockett et Tubbs.
La Ferrari Testarossa de Crockett et Tubbs. DR

Pour infiltrer les gangs, mieux vaut ne pas endosser un uniforme de flic : Crockett et Tubbs opèrent donc en civil. Si ce dernier se promène dans un costume- cravate, le premier opte pour un look décontracté. Tee-shirt sous la veste, mocassins blancs (sans chaussettes), pantalon clair aux teintes pastel, barbe de plusieurs jours.

Véritables fashion victims et leaders d’opinion en matière de bon goût (du moins pour les années 80…), Sonny et Rico reviendront, en 2006, dans le film Miami Vice, réalisé par le producteur de la série, Michael Mann, interprétés cette fois-ci par Colin Farrell et Jamie Foxx. Sans la magie de ces années perdues…


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