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Un été au Havre quand art contemporain envahit la cité portuaire - the good life
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Un été au Havre, quand l’art contemporain envahit la cité portuaire

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Durant la sixième édition d’Un été au Havre, du 25 juin au 18 septembre, « LH » accueille 8 nouvelles œuvres d’art contemporain qui s’ajoutent à la dizaine définitivement installée partout dans la ville.

Lancé en 2017, Un été au Havre est déjà devenu un événement incontournable des scènes touristique et arty. La ville portuaire, pendant près de trois mois, est ainsi envahie d’œuvres d’art contemporain, certaines réalisées pour l’occasion.

18 Œuvres et 3 expositions

Cette année, pour la sixième édition d’Un été au Havre, ce sont 18 œuvres qui jalonnent la cité dont l’architecture signée Auguste Perret est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco. Aux dix œuvres qui constituent la collection permanente visible toute l’année s’ajoutent ainsi six nouvelles créations éphémères et deux qui font leur retour « pour de bon », Jusqu’au bout du monde de Fabien Mérelle sur la digue Augustin Normand et Narrow House d’Erwin Wurm au Square Erignac.

Narrow House, Erwin Wurm, Square Erignac.
Narrow House, Erwin Wurm, Square Erignac. DR

Parmi les nouvelles œuvres visibles cet été, on trouve, entre autres, La Sorcière de la mer de Klara Kristalova qui trône quai de l’Île, Volubiles pour Aimé d’Evor, une installation fleurie qui illumine l’allée Aimé Césaire, et les six personnages d’Embed Bodies, l’œuvre de Mark Jenkins, répartis dans la ville.

La Sorcière de la mer, Klara Kristalova, quai de l’Île.
La Sorcière de la mer, Klara Kristalova, quai de l’Île. DR

Outre les œuvres au cœur de la ville, Un été au Havre accueille également trois grandes expositions. Au MuMa avec Le vent. « Cela qui ne peut être peint », jusqu’au 2 octobre, qui rassemble les œuvres d’artistes qui ont tenté de « donner forme à l’invisible ». Au Portique, Atelier Van Lieshout le Voyage, qui revient, jusqu’au 11 septembre, sur le travail de l’artiste néerlandais Joep Van Lieshout. Et Joanie Lemercier Exposition Monographique, au Tetris, jusqu’au 4 septembre 2022, consacrée à ce spécialiste de la lumière, engagé pour la protection de la planète.

Gold Coast, Collectif HeHe, collection permanente, Terre-Plein de la Jetée.
Gold Coast, Collectif HeHe, collection permanente, Terre-Plein de la Jetée. arnaud-tinel

Un été au Havre, un engouement grandissant

Un été au Havre participe chaque année au renouveau d’une ville qui a su profiter de ses nombreux atouts pour passer de statut de ville mésestimée à destination trendy. Son architecture, donc, son appétit pour l’art, aussi, mais aussi ses plages et son offre hotellière (un nouvel hôtel par an depuis 2011) participent également à cette renaissance sous le signe du cool.

Si bien qu’en 2018, lors de la deuxième édition d’Un été au Havre, « le tourisme de loisir estival venait concurrencer en termes de fréquentation le tourisme d’affaires caractéristique de la destination pour la première fois » comme l’explique l’organisation dans son communiqué.

Alors que le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter – de 330 000 en 2019 à 950 000 en 2021 – malgré deux éditions marquées par la crise du Covid, Un été au Havre 2022, définitivement débarrassé des contraintes sanitaires, pourrait réussir l’exploit d’attirer autant que visiteurs que la première édition en 2017 (2 millions de curieux, mais en 5 mois)… En tout cas nous, on y sera ! www.uneteauhavre.fr

Le Havre, une ville en train de se réinventer

L’industrie portuaire, qui reste le moteur du Havre, ne suffit pas pour faire croître le nombre d’emplois et d’habitants. Depuis le début du siècle, la ville mise donc aussi sur son architecture, ses activités culturelles, sa qualité de vie et le rayonnement de son université pour attirer des entreprises et des visiteurs. Un changement d’identité réussi !

Les stands du marché aux poissons du quartier Saint-François portent chacun le nom du chalutier qui y décharge ses prises : Gros Minet, L’Eddy Maël, Santa Cruz, Le P’tit Becquet, Le Squale… Leurs étals sont couverts de turbots et de soles à 15 euros/kg, de limandes et de carrelets à 3 euros/kg, et de coquilles Saint-Jacques, tourteaux, araignées et homards à prix tout aussi alléchants. Sur le quai qui fait face au « P’tit port » de pêche, ce marché marque la frontière qui sépare les deux façades maritimes du Havre.

Au sud de la ville, les bassins et docks du port s’étendent à perte de vue jusqu’à l’estuaire de la Seine, où l’océan et le fleuve se confondent. À l’ouest, une promenade en front de mer s’étire sur quatre kilomètres jusqu’à Sainte-Adresse. Elle démarre sur le quai de Southampton, où s’élève la Catène de containers de l’artiste Vincent Canivet (une arche monumentale de conteneurs colorés défiant les lois de la gravité érigée en 2017), puis passe devant le musée d’Art moderne André-Malraux (MuMa), et se poursuit le long des immeubles d’habitation de toutes époques qui font face au port de plaisance et à la plage de galets. Lire la suite →


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