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Good Test Aston Martin DBX presque une petite révolution - the good life
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Good Test : Aston Martin DBX, presque une petite révolution

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Avec la DBX, le constructeur britannique Aston Martin ouvre une page inédite de son histoire, en même temps qu’il livre un SUV, dont les performances lui offrent une large palette d’utilisations, allant de la routière très sportive aux quatre-roues motrices tout chemin.

L’évocation de certaines marques automobiles déclenche une certaine forme de désirabilité doublée de respect. Soudain, elle renvoie à un imaginaire nourri depuis l’enfance rappelant, par exemple, que vous conserviez bien à part un modèle précis de votre collection de petites voitures. Alors, la proposition de prendre le volant d’une Aston Martin DBX aura, à coup sûr, l’effet d’un présent inattendu pour le grand enfant qu’on est resté. Voire provoquera aussi une certaine jubilation à l’idée de pouvoir se glisser dans la peau d’un autre.

Car le constructeur britannique évoque, dans l’inconscient, les aventures du non moins britannique James Bond, plus spécialement dans sa période Sean Connery, tandis qu’il s’illustre dès le premier épisode à l’écran (Goldfinger), au volant d’une splendide DB5 gris métal, quelque peu customisée par les services secrets.

Le modèle que vous vous apprêtez à conduire ne possède pas tous ces accessoires un peu spéciaux. Et n’est d’ailleurs jamais encore passé entre les mains de l’agent 007. Peut-être est-ce là un privilège de pouvoir, sur ce point, le devancer ? À moins que ce ne soit celui de pouvoir, plus simplement, essayer le premier SUV du constructeur, assemblé au pays de Galles dans une toute nouvelle usine qui lui est entièrement dédiée.

DBX, une Aston Martin au premier coup d’œil

Presque une petite révolution pour le constructeur habitué des circuits de course, des GT et autres supercars, qui avait, cependant, déjà fait quelques exceptions à la règle en produisant, au cours de son histoire, deux berlines : la Lagonda entre 1974 et 1989, reconnaissable entre mille avec son design très clivant et plus récemment la Rapide, au début des années 2010, dont la ligne était quant à elle beaucoup plus en harmonie avec les DB9, DBS, et Vantage de la même période.

L’Aston Martin DBX suit, d’une certaine manière, cette règle-ci, car, dès le premier coup d’œil, on sait qu’on a affaire à une Aston avec sa grille de calandre si typique, devenue la signature visuelle de la marque de Gaydon.

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Et puis, bien sûr, il y a des détails dans le dessin à la fois très caractéristique d’une Aston Martin et plutôt unique pour un SUV : un capot légèrement plongeant digne d’une sportive, une ligne de toit qui fléchit dès le milieu de l’habitacle, des formes galbées qui sculptent les portières, un aileron en bec de canard surligné par les optiques arrières… autant d’éléments qui permettent de dissimuler habilement les mensurations très généreuses du modèle – plus de cinq mètres de long et deux de large.

Ainsi, en regard d’un Range Rover – disposant du même embonpoint – qui viendra, comme par hasard, se garer à côté de « votre » DBX, sur une aire d’autoroute, l’Aston semblera encore plus athlétique que jamais tandis qu’elle n’aura rien à lui envier d’un point de vue de la quadri motricité.

Le haut du panier

En prime, la teinte Bronze solaire satiné (Satin Solar Bronze) du modèle essayé va conférer au dessin d’ensemble une plastique propice à renforcer la dynamique de l’auto. Car côté performance, le V8 de 550 ch emprunté à Mercedes‑AMG place d’emblée la DBX dans le haut du panier du secteur. Et un modèle affichant 707 ch vient d’arriver, devenant le SUV le plus puissant du marché : il n’y a pas à s’inquiéter sur l’intention sportive d’Aston Martin pour ses SUV.

Pour autant, on pourra être surpris par l’extraordinaire facilité de prise en main du DBX qui se faufile avec agilité dans le tissu urbain, trace sa route avec beaucoup de souplesse, ou bien s’aventure, sans encombre, sur une piste en terre ou caillouteuse. Et ce grâce, notamment, à son système d’amortisseur réglable qui autorise une variation de la hauteur du véhicule selon une plage de 9,5 cm et un système de contrôle antiroulis qui corrige l’assiette du véhicule en virage.

Le plus jubilatoire serait presque qu’un simple regard jeté aux détails de la sellerie, aux formes de la planche de bord, en somme à toute l’attention portée au façonnage de l’habitacle, on pourrait se croire, un instant, paisiblement installé dans un élégant salon fait main.

Évidemment, en sollicitant l’accélérateur, les 2,2 tonnes de l’engin ne se feront pas prier pour défier les lois de la physique, vous rappelant que vous êtes au volant d’une voiture ayant peu de comparaison.

Jusqu’alors, la firme de Gaydon avait résisté aux sirènes de la tendance qui veulent que la typologie des SUV soient une voie favorable pour séduire de nouveaux conducteurs, et donc assurer des profits non négligeables pour des constructeurs d’autos considérés de niche. Porsche, Bentley, Rolls-Royce, Maserati, Lamborghini… se sont ainsi décidés à ne pas laisser Land Rover dévorer seul cet immense gâteau.

Et Aston Martin de rejoindre le groupe avant que Ferrari soit, lui aussi, très prochainement de la partie. Mais justement, le constructeur britannique semble avoir tiré les leçons de la concurrence pour produire un véhicule qui soit à la fois très performant, et de fait, d’autant plus polyvalent. Il faudra néanmoins attendre encore un peu, tout du moins en Europe, pour que le DBX croise le chemin de l’électrification et évolue ainsi plus durablement.

En bref :

Les chiffres
• Moteur : 4.0 litres V8 Twin Turbo.
• Puissance : 550 ch.
• Couple : 700 Nm.
• Accélération 0 à 100 km/h : 4,5 s.
• Vitesse max : 291 km/h.
• Type de transmission : 2 et 4 roues motrices.
• Boîte de vitesse : 9 vitesses automatiques.
• Emissions de C02 : 269 g/km.
• Longueur/largeur/hauteur en mm : 5 039/2 050/1 680.
• Poids : 2 245 kg.
• Prix du modèle essayé : 222 350 €.

Les qualités
• Les performances.
• Le design.
• Les détails de la sellerie.
• Le confort (y compris sonore).

Les défauts
• La consommation.
• Le prix élevé.
• Les émissions CO2.


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