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James Bond, l’espion qui aimait… la montagne !

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De Goldfinger à Mourir peut attendre, en passant par Au service secret de Sa Majesté, la montagne, surtout les Alpes, est l’un des terrains de jeux favoris de James Bond et des méchants qu’il affronte. Retour sur la passion de 007 pour le ski, les courses-poursuites enneigées et les gros pulls.

Belles autos, check ; James Bond girl, check ; gadgets, check ; méchant caché sur une île, check ; placements de produits, check. Le dernier James Bond, Mourir peut attendre, 25e film de la saga, coche toutes les cases d’un opus 007 plutôt réussi. On y aperçoit même des reliefs norvégiens et les Highlands, achevant de nous convaincre qu’il s’agit bien d’un « vrai » James Bond, car la montagne est un personnage récurrent de la franchise, presque autant que les Aston Martin et le Martini « shaken, not stirred ».

Ainsi, on aperçoit un sommet, un glacier ou des pentes enneigées dans 16 des 25 James Bond produits par Eon Productions. Des scènes qui, dans onze de ces films, se situent ou ont été tournées dans les Alpes. Ian Fleming, le créateur de l’agent secret le plus célèbre du monde – un comble ! – a passé une partie de son adolescence à Kitzbühel, en Autriche, dans une école destinée à aider de jeunes britanniques à se relever de parcours scolaires chaotiques.

C’est là qu’il se découvre une passion pour la littérature, et tombe amoureux des paysages du Tyrol autrichien. « Ce goût de la montagne ne le quittera plus et imprégnera une partie de son œuvre, et donc, par extension, la série cinématographique elle-même », explique Pierre Hirsinger, auteur de James Bond au service de Sa Majesté la Suisse (épuisé, réédition en cours).

Pour apercevoir la montagne à l’écran dans un James Bond, il faudra attendre le troisième opus, Goldfinger, en 1964. Et quelle scène ! Au col de la Furka, sur une route extraordinaire des Alpes suisses, Sean Connery pilote celle qui deviendra « la » voiture emblématique de 007 : l’Aston Martin DB5. Et Pierre Hirsinger est certain « qu’elle n’aurait pas eu le même éclat si elle avait évolué dans un décor quelconque ».

La montagne, un cadre grandiose pour James Bond

C’est aussi ça, la montagne ; « un cadre grandiose, propice aux exploits les plus fous de l’agent 007, où technologie et prouesses physiques se disputent la palme ». Ainsi, d’une fusillade depuis un aéronef piloté par Sean Connery au-dessus des montagnes de l’Ebino Kogen, au Japon, dans On ne vit que deux fois, jusqu’à la spectaculaire course-poursuite avec Timothy Dalton au volant de son Aston Martin V8 équipée de skis dans Tuer n’est pas jouer, les reliefs rocheux et/ou enneigés sont toujours le théâtre de scènes spectaculaires.

Mais, s’il aime (se) rouler dans la neige dans plus d’un film sur deux, James Bond ne chausse pas toujours les skis pour autant. Ainsi, depuis les exploits de Roger Moore sur piste et la descente (hors piste) de Pierce Brosnan et Sophie Marceau, à Chamonix (figurant le Caucase), poursuivis par des parachutistes motorisés dans Le monde ne suffit pas, en 1999, la glisse, c’est fini.

Il se murmure que Daniel Craig n’a pas confiance en son niveau de ski. Mais il vient de jouer son dernier James Bond. « Dès lors, les possibilités de réintroduire une poursuite à ski dans le prochain film sont grandes », selon Pierre Hirsinger. Et si, pour caster le prochain interprète de l’agent secret britannique, on demandait à Idris Elba, Tom Hardy, Regé-Jean Page ou Henry Cavill – régulièrement cités comme possibles futurs interprètes de James Bond – d’exécuter un saut à skis depuis une falaise à l’image de celui du pré générique de L’Espion qui m’aimait, avec Roger Moore ? Messieurs, à vos Moon Boots !

Lieux de tournage

• Goldfinger, 1964 : Andermatt, col du Saint-Gothard, col de la Furka (Suisse).
• On ne vit que deux fois, 1967 : Ebino (Japon).
• Au service secret de Sa Majesté, 1969 : Oberland bernois, Saint-Moritz (Suisse).
• L’Espion qui m’aimait, 1977 : Saint-Moritz (Suisse), mont Asgard (Canada).
• Rien que pour vos yeux, 1981 : Cortina d’Ampezzo (Italie).
• Dangereusement vôtre, 1985 : Jökulsárlón (Islande).
Tuer n’est pas jouer, 1987 : Weissensee (Autriche).
GoldenEye, 1995 : barrage de Contra (Suisse).
• Demain ne meurt jamais, 1997 : Peyragudes (France).
• Le monde ne suffit pas, 1999 : Kyle of Lochalsh (Écosse), Chamonix (France), mont Snowdon (pays de Galles).
• Meurs un autre jour, 2002 : Jökulsárlón (Islande), Svalbard, parc national de Jostedalsbreen, Luster (Norvège).
• Casino Royale, 2006 : Lenno (Italie).
• Quantum of Solace, 2008 : Brégence (Autriche), lac de Garde (Italie).
Skyfall, 2012 : Highlands (Écosse).
• 007 Spectre, 2015 : Sölden (Autriche).
• Mourir peut attendre, 2021 : Highlands (Écosse), route de l’Atlantique (Norvège).


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