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Photo : 5 expos pour l’automne 2021, de Paris à Deauville

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Les expos photo de l’automne 2021 permettent de découvrir les travaux d’une inconnue célèbre, d’artistes engagés ou encore des histoires de Deauville.

Des planches de Deauville au musée du Luxembourg, à Paris, découvrez 5 expos photo qui effacent le blues de l’automne 2021…

Expos photo de l’automne 2021 à Paris

Une biennale photo verte. Dallol, en Éthiopie, est l’un des points les plus chauds du globe : il y fait en moyenne 45 °C. C’est la ville de naissance d’Aïda Muluneh, qui est retournée sur ses pas pour produire 12 images-tableaux, dont la scénographie afro-futuriste évoque de façon métaphorique la problématique de l’accès à l’eau potable dans certains lieux de la planète. Ses compositions ultragraphiques et colorées figurent parmi les œuvres les plus saisissantes de la première biennale Photoclimat, qui propose un parcours en images dans 11 lieux situés au cœur de Paris et dans 6 institutions du Grand Paris. Une trentaine d’artistes, de Sebastião Salgado à Vik Muniz, en passant par des photographes birmans, australiens, espagnols ou marocains, abordent, à travers leurs travaux, des enjeux environnementaux et sociaux tels que le dérèglement climatique, la pollution, la sécheresse ou encore la pénurie alimentaire. Photoclimat, biennale sociale et environnementale de Paris, jusqu’au 17 octobre. photoclimat.com

Série Water Life, Aïda Muluneh.
Série Water Life, Aïda Muluneh. Aïda Muluneh

Vivian Maier inconnue célèbre. C’est une figure majeure de la street photography américaine, mais le monde de l’art ne l’a découverte qu’après sa disparition, quand ses archives ont été miraculeusement sauvées lors d’une vente aux enchères à Chicago, en 2009. Du jour au lendemain, face à la beauté stupéfiante de ses clichés pris au fil des rues, de ses étonnants autoportraits qui révèlent une silhouette mince, un visage anxieux, on a appris à reconnaître l’œil et la « pâte humaine » de Vivian Maier, cette inconnue qui vivait en étant nanny pour les enfants de familles fortunées, mais dont la passion était la photo. Elle la pratiquait tous les jours, traînant les gamins qu’elle gardait de squares en impasses, développant le soir dans la salle de bains ses rouleaux de pellicules. Le musée du Luxembourg réunit plus de 260 photographies, ainsi que des films Super 8 inédits et des enregistrements audio qui permettent d’en savoir plus sur cette comète de l’histoire de la photo, sortie miraculeusement de l’ombre. Vivian Maier, musée du Luxembourg, jusqu’au 16 janvier. museeduluxembourg.fr

Au miroir de Samuel Fosso. Samuel Fosso a commencé très jeune à réaliser des autoportraits, sous l’influence des magazines de pop culture des années 70. L’artiste franco-camerounais se photographie dans des tenues qu’il fait confectionner par des couturiers locaux. Mais la réinvention de soi va bien au-delà de l’anecdote ou du narcissisme. Ses autoportraits questionnent profondément la notion d’identité personnelle et sociale. Ils prennent même une dimension politique et historique lorsqu’il crée l’une de ses séries les plus retentissantes, « African Spirits », 14 portraits dans le style Harcourt, pour lesquels il endosse les identités des leaders des indépendances africaines ou du Mouvement des droits civiques aux États-Unis, d’Angela Davis à Martin Luther King, en passant par Malcolm X. À la Maison européenne de la photographie, Samuel Fosso se démultiplie avec plus de 200 autoportraits, couvrant cinquante ans de carrière. Samuel Fosso, Maison européenne de la photographie, du 10 novembre au 13 mars. mep-fr.org

Autoportrait, série « Tati », La Femme américaine libérée des années 70, 1997.
Autoportrait, série « Tati », La Femme américaine libérée des années 70, 1997. samuel-fosso-courtesy-jean-marc-patras-paris

Expos photo de l’automne 2021 à Winterthur et Deauville

Trajectoire amazonienne, Winterthur. Les images des Indiens Yanomami que Claudia Andujar a prises durant quatre décennies relèvent tout autant d’une démarche artistique que d’un engagement, militant et politique. Entrée corps et âme dans le paysage de la « terre-forêt », elle a assisté à des cérémonies chamaniques et a témoigné des réalités de cette communauté isolée par le biais d’images tantôt en noir et blanc, tantôt aux couleurs quasi surréelles. En appliquant de la vaseline sur l’objectif, en utilisant des pellicules infrarouges, elle a créé des distorsions visuelles qui rendent compte des voyages hallucinatoires des Yanomami. Claudia Andujar. La Lutte des Yanomami, FotoMuseum, du 23 octobre au 13 février. fotomuseum.ch

Portraits d’une ville, Deauville. Créé en 2010, Planches Contact se positionne comme un festival de commandes photographiques liées au territoire. Cette année, Antoine d’Agata déploie une immense fresque psycho-géographique de Deauville qui remue la nuit et chavire le jour ; Baudouin Mouanda, à la suite d’une déception amoureuse, transforme les passantes en mariées ; et Flore s’engouffre avec sa caméra dans les silences de Marguerite Duras. Partout dans les rues, dans le nouveau complexe des Franciscaines et sur la plage, les images racontent des histoires qu’il faut attraper au vol, avec le vent et le sable. Planches Contact, du 16 octobre au 2 janvier. planchescontact.fr

Les Valseuses, Pierre Elie De Pibrac.
Les Valseuses, Pierre Elie De Pibrac. pierre-elie-de-pibrac

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