×
Photo : 5 expos pour l'automne de Paris à Amsterdam
Photo : 5 expos pour l'automne de Paris à Amsterdam
jchassagne

Culture

Photo : 5 expos pour l’automne de Paris à Amsterdam

Culture

Paysages panoramiques et oniriques, portraits émouvants ou reportage au fil d’un voyage au long cours, la photo se révèle intemporelle.

Paysages élargis, Paris. A la fin des années 1940, en Tchécoslovaquie, Josef Koudelka, enfant, tombe en arrêt devant une photo panoramique du Vésuve accrochée chez son grand-père. Ce paysage élargi lui insuffle le sentiment d’un espace ouvert, source d’exotisme et d’aventure. Ce format longitudinal deviendra le sien. Pendant près de trente ans, Josef Koudelka a sillonné 200 sites archéologiques du pourtour méditerranéen et produit des centaines de panoramiques en noir et blanc qui restituent le caractère fragmentaire et bouleversé des ruines tout en suggérant l’échappée vers un espace libre et sans frontière. La Bibliothèque nationale de France présente plus d’une centaine de tirages de ces paysages saisis en France, en Syrie, au Maroc, en Sicile, en Grèce ou en Turquie. Koudelka. Ruines, Bibliothèque nationale de France, jusqu’au 13 décembre. www.bnf.fr

https://www.instagram.com/p/CFKRy5not3U/


Fictions sous cadres, Turin. Paolo Ventura a grandi dans les récits et les souvenirs de l’Italie des années 1940 racontés par ses grands-parents. Entre cinéma muet et théâtre de rue, son univers se déploie aux cimaises du centre Camera. Avec son jeune fils, son épouse et son frère jumeau, ils rembobinent le temps, se griment en Arlequin, en magicien ou en jongleur, jouent au hussard, à l’aviateur ou au caporal napoléonien, traversent les murs, les tempêtes et les époques. Depuis plus de trente ans, Ventura combine une grande habileté manuelle avec une vision poétique du monde, en construisant des décors dans lesquels de courtes histoires féeriques et surréalistes sont ensuite capturées par l’appareil photo. L’exposition comprend les œuvres majeures, mais aussi les coulisses des œuvres – dessins, maquettes, décors de carton-pâte, masques en papier mâché, costumes de théâtre. Paolo Ventura. Carousel, Camera, Centro italiano per la fotografia, jusqu’au 8 décembre. www.camera.to

https://www.instagram.com/p/CFT_SvoAwNs/


Jeux sur le jeu, Paris. On évoque souvent, à propos de Cindy Sherman, la question du travestissement et des stéréotypes féminins. Mais ce qui frappe dans l’ample rétrospective de la fondation Louis Vuitton, c’est la mise en abyme de tous les types de représentations et de tous les types de médiums. Les séries Untitled Film Stills et Rear Screen Projections, qui l’ont fait connaître, en appellent aux chromos canonisés du cinéma, les History Portraits parodient la grande peinture, les Fashion Portraits détournent l’iconographie des photos de mode et de la presse féminine… L’exposition, qui comprend plus de 300 images, de 1975 à 2020, est complétée par un parcours sur le thème du portrait, qui réunit une vingtaine d’artistes dont les œuvres fonctionnent en écho à celles de Cindy Sherman. Cindy Sherman à la fondation Louis Vuitton, fondation Louis Vuitton, jusqu’au 3 janvier. www.fondationlouisvuitton.fr

https://www.instagram.com/p/CFZPLS1Kdb8/


Portraits américains, Amsterdam. Son travail de portraitiste et de paysagiste le long des rives du Mississippi dans les années 2000 a assis la notoriété d’Alec Soth. Ses nouvelles images, plus intériorisées, marquent une rupture avec ses travaux antérieurs. Le point de départ est un portrait que Soth a réalisé en 2017 de la chorégraphe Anna Halprin, alors âgée de 97 ans, dans sa maison en Californie. Ce premier portrait a débouché sur de nombreux autres, qui attestent tous du secret désir de « passer du temps en présence d’un autre cœur qui bat ». Le grand récit épique sur l’Amérique devient ici une fable douce et lyrique. Alec Soth – I Know How Furiously Your Heart is Beating, Foam, jusqu’au 6 décembre. www.foam.org

https://www.instagram.com/p/CFH8rvLHGHE/


Images transportantes, Cergy-Pontoise. L’édition 2020 du festival Regard, centrée sur l’idée du déplacement et du dépaysement, accueille des photographes dont certains ont fait du voyage un art et un mode de vie – Bernard Plossu sur les routes du Mexique, Anita Conti sur les eaux froides de Terre-Neuve… D’autres artistes travaillent à la fois la géographie des lieux et la matière des tirages, afin d’accentuer la perte de repères, comme Eric Dessert qui tire ses photos prises en Chine sur des papiers anciens pour donner à ses pérégrinations le long du fleuve Jaune un aspect intemporel. Le voyage n’a jamais été aussi transportant. Voyages extra-ordinaires, Festival du Regard 2020, du 9 octobre au 29 novembre. www.festivalduregard.fr

https://www.instagram.com/p/CFq8btziXYY/


Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture