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Arts classique et art moderne : 5 expos pour commencer l'été en Europe
Arts classique et art moderne : 5 expos pour commencer l'été en Europe
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Culture

Arts classique et art moderne : 5 expos pour commencer l’été en Europe

Culture

De Londres à Paris, de Venise à Cassel, embarquez pour un voyage au cœur de l’art en cinq expositions.

• Brueghel en fête, Cassel. Alors qu’on célèbre en 2019 le 450e anniversaire de la mort de Pieter Brueghel l’Ancien, le musée de Flandre en profite pour organiser un accrochage ambitieux autour des fêtes et des kermesses dans l’art flamand. Le thème fait écho aux œuvres de l’artiste qui a immortalisé, dans ses peintures comme dans ses dessins, les fêtes de Carnaval et de Carême, les foires et les noces paysannes. A ses chefs-d’oeuvre s’ajoutent ceux de ses successeurs, ses fils Jan et Pieter, ainsi que les peintres Pieter Balten et Martin Van Cleve, qui ont tous représenté avec maestria les farandoles et la ripaille. Plus d’une centaine de toiles, de gravures et d’instruments de musique investissent le musée de Flandre. Fêtes et kermesses au temps des Brueghel, musée de Flandre, jusqu’au 14 juillet. www.museedeflandre.fr

La Procession nuptiale, Pieter Brueghel, 1627.
La Procession nuptiale, Pieter Brueghel, 1627. De Jonckheere Genève

• Lumineux Sorolla, Londres. Entre Goya et Picasso, le postimpressionniste Joaquín Sorolla y Bastida est une autre figure majeure de la peinture espagnole. Soixante tableaux sont présentés par la National Gallery. On retrouve les toiles ensoleillées de paysages méditerranéens ainsi que les nombreuses scènes avec femmes et enfants qui ont fait sa gloire. Mais on découvre aussi que Sorolla s’est d’abord fait connaître avec des œuvres beaucoup plus âpres et tourmentées. C’est le cas de l’étonnant tableau Une autre Marguerite ! (1892), qui montre le transfert d’une condamnée dans un wagon de chemin de fer. Cette représentation d’un réalisme tragique figure le versant noir d’une oeuvre lumineuse. Sorolla : Spanish Master of Light, National Gallery, jusqu’au 7 juillet. www.nationalgallery.org.uk

María Painting at El Pardo, Joaquín Sorolla, 1907.
María Painting at El Pardo, Joaquín Sorolla, 1907. Archivo fotográfico BPS

• Arp le poète, Venise. Cofondateur du mouvement dada en 1916, artiste proche des surréalistes ensuite, Jean Arp est un créateur inclassable, à la fois sculpteur, graveur, peintre et poète. Sa vie durant, il est passé d’un mode d’expression à l’autre, enchaînant les sculptures aux formes organiques, les tableaux en relief aux motifs abstraits, les poèmes écrits tantôt en français tantôt en allemand, donnant à ses œuvres des titres évocateurs : Fruit préadamite, Objet à traire, Larmes de galaxie… Rassemblant plus de 80 objets, parmi lesquels des sculptures, des reliefs, des collages, des dessins, des textiles et des livres, l’exposition est une plongée captivante au cœur de soixante ans de carrière. The Nature of Arp, Guggenheim Museum, jusqu’au 2 septembre. www.guggenheim-venice.it

Three Disagreeable Objects on a Face, Jean (Hans) Arp, 1907.
Three Disagreeable Objects on a Face, Jean (Hans) Arp, 1907. 2019 Artists Rights Society (ARS) New York VG Bild-Kunst Bonn Jean Arp by SIAE 2019 Photo courtesy of Museum Jorn Silkeborg

• Bonnard au jour le jour, Le Cannet. « 7 février 1927 : violet dans les gris. Vermillon dans les ombres orangées, par un jour froid de beau temps. » Voici le type d’annotations contenues dans les 20 agendas tenus par Pierre Bonnard entre 1927 et 1946. Ces précieux documents recèlent des réflexions sur ses recherches plastiques, sur les voyages, la vie quotidienne, ainsi qu’une quantité de croquis de nus, de natures mortes, de paysages et d’intérieurs, qui figurent souvent les premiers motifs d’œuvres à venir. Exposés dans leur intégralité, ces journaux intimes sont présentés dans des boîtes écrins, mais on peut aussi les feuilleter sur écran. Les Agendas de Bonnard (1927-1946), jusqu’au 9 juin, musée Bonnard. www.museebonnard.fr

Agenda de 1932, Pierre Bonnard.
Agenda de 1932, Pierre Bonnard. Bibliothèque nationale de France

• Chicago, l’autre scène, Paris. Si Lausanne a été le grand foyer de l’art brut en Europe, Chicago a été son pendant aux Etats‑Unis. L’exposition révèle un bouquet d’œuvres méconnues, parmi lesquelles se distinguent les sculptures animales de William R. Dawson, qui exerçait le métier de maraîcher, les autoportraits photographiques et picturaux de Lee Godie, qui dormait dans la rue, ou encore les architectures de bois d’Aldobrando Piacenza. On parcourt avec jubilation cet accrochage consacré à 10 artistes renversants, qui a été conçu par le centre Intuit, un musée de Chicago qui promeut l’art outsider et intuitif. Chicago : foyer d’art brut, halle Saint-Pierre, jusqu’au 2 août. www.hallesaintpierre.org


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