Les tables de The Good Life à Portland
Le Pigeon. Malgré son nom, Le Pigeon n’est pas un restaurant de cuisine française, mais plutôt un excellent exemple de cuisine américaine moderne, créé par Gabriel Rucker, deux fois récompensé par un prix James Beard (l’un des prix culinaires américains les plus prestigieux, fondé par un natif de Portland). Dans un décor de brique et de cuivre, le chef prépare, depuis sa cuisine ouverte, des combinaisons inattendues, comme l’« Alaskan King crab, grilled pork belly, chestnut honey butter, sweet potato-crab purée, cranberry relish ». Au final, beaucoup d’ingrédients dans un même plat, pour un panorama complet des meilleurs produits de la région. American modern.

Han Oak. L’une des plus jolies découvertes culinaires de la ville, tant par la cuisine que par le lieu – un ancien garage avec jardin –, où le chef Peter Cho nous reçoit chez lui, puisqu’il y habite avec sa famille. Sa cuisine coréenne reprend les classiques du répertoire, revisités juste ce qu’il faut : petits plats de condiments, boulettes, poulet frit, bossam, à arroser d’une bière Hite. Bons plats, bon service, bonne musique, bonne vibe… Réservation très recommandée. Coréen.

Aviary. La cuisine de Sarah Pliner, chef d’Aviary, a quelque chose d’unique. On y identifie aisément ses influences asiatiques – japonaises, chinoises… –, dont elle s’émancipe en les interprétant de façon très personnelle. Au final, on se régale de plats aux sauces goûteuses, pimentées et parfumées, dans lesquels les fruits sont souvent invités : coing, grenade, pomme verte, abricot. On n’en laisse pas une miette. Fruité.

Ox. A première vue, Ox est un lieu pour carnivores. Dès l’entrée trône un imposant barbecue rempli de braises. Mais le couple de chefs à l’origine du projet, Gabrielle Quiñónez Denton et Greg Denton, ne s’arrête pas là, et met aussi au grill une multitude de légumes : carottes, cœurs de salades, diverses variétés de choux… Une version côte Ouest de l’asado argentin. Grillé.

Rue. Quel service enthousiaste que celui de Rue, où un vin nous est décrit comme étant « funky » ! Un enthousiasme contagieux se reflète dans cette cuisine-là. Des plats plus ambitieux et réussis que la salle et la carte ne laissent imaginer. Certes, les bases sont françaises, mais twistées avec une certaine audace : foie gras servi avec des madeleines à tomber, ris de veau avec condiment au raifort, gnocchi
de sarrasin, pavlova à la patate douce et aux canneberges… Funky.

Bollywood Theater. Le chef Troy MacLarty n’est pas indien. Il a pourtant su capter et transposer l’esprit de l’Inde dans ses deux restaurants. Déjà dans le décor, très cinématographique – celui de Division est le plus beau –, puis dans l’assiette, avec des plats authentiquement indiens, mais pleins de fraîcheur et abondants en légumes locaux. De la street food – Bhel Puri, Vada Pav, Kati Roll – et des plats plus substantiels – Thali, porc Vindaloo, poulet au curry. Indien.

Pine Street Market. Portland est la ville des foodcarts, ces petites cabanes posées sur des parkings ou dans des parcs. Difficile, cependant, de distinguer le valable du moins bon. Le Pine Street Market a fait le tri pour nous, choisissant des comptoirs de qualité, rassemblés dans un environnement intérieur très agréable. Ramen, bibimbap, burgers, plats végétariens, pâtisseries, glaces et cafés… chacun compose son menu comme il veut et tous se retrouvent à l’une des grandes tables communes. Branché.

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