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HTP, Minsk.
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The Good Business

Minsk : Rencontre avec le Directeur adjoint du Hi-Tech Park (HTP)

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The Good Life a échangé avec Alexander Martinkevich, le Directeur adjoint du Hi-Tech Park qui nous en apprend plus sur la loi HTP en Biélorussie.

The Good Life : Qu’est-ce qui a motivé la création du Hi-Tech Park de Minsk ?

Alexander Martinkevich, Directeur adjoint du Hi-Tech Park : Au début des années 2000, le gouvernement a pris conscience que le secteur informatique commençait à se développer dans le pays. Plusieurs entreprises faisaient des développements logiciels pour de grands groupes étrangers. Mais l’informatique, ce n’est pas l’industrie ! Les compétences sont dans le cerveau des personnes, si elles s’en vont, les compétences s’en vont ! Il a été décidé de créer un environnement favorable à cette activité logicielle pour inciter les gens à rester dans le pays. Nous avons regardé ce qu’avaient fait l’Inde, Israël ou l’Irlande. Nous avons pris des idées un peu partout. Et en 2005, la loi HTP a été adoptée. Grâce à cette initiative, le secteur s’est fortement développé en une décennie.

Alexander Martinkevich, Directeur adjoint du Hi-Tech Park (HTP).
Alexander Martinkevich, Directeur adjoint du Hi-Tech Park (HTP). Sergei Gapon

TGL : Qu’apporte cette loi HTP ?
A. M. : Les entreprises qui développent des logiciels et des services informatiques ainsi que leurs employés bénéficient d’un régime fiscal particulièrement favorable. Elles sont exonérées de la plupart des taxes et leurs salariés bénéficient d’une réduction de charges et de 30 % de l’impôt sur le revenu. Mais cette loi reste unique pour plusieurs raisons. D’abord, elle s’applique aux entreprises, quelle que soit leur localisation en Biélorussie, elle n’est pas attachée à un lieu précis. Les sociétés n’ont pas besoin de construire des bureaux sur le site du parc. Cela favorise également le développement des universités dans tout le pays et pas seulement à Minsk. Ensuite, la faible taxation des salaires pour les entreprises est importante, car dans le secteur du logiciel, les employés sont essentiellement des ingénieurs et ils coûtent cher. Enfin, des sociétés étrangères peuvent tout à fait devenir « résidentes » HTP, il n’y a aucune exigence sur la nationalité du capital. Résultat : 35 % des sociétés HTP sont détenues à 100 % par des capitaux étrangers, et 25 % sont des joint-ventures avec des entreprises biélorusses. Autre point important, ces mesures n’ont pas été modifiées depuis leur mise en application. Les entreprises ont besoin de cette stabilité.

Des étudiants visitent l’incubateur business du Hi-Tech Park, qui propose de nombreux services aux start-up.
Des étudiants visitent l’incubateur business du Hi-Tech Park, qui propose de nombreux services aux start-up. Sergei Gapon

TGL : La loi HTP arrive à échéance en 2020. Les entreprises espèrent de nouvelles mesures. Qu’en est-il ?
A. M. : Une nouvelle initiative, baptisée « loi HTP 2.0 », va prolonger le statut existant pour longtemps et va répondre aux attentes des entreprises. Le texte va notamment élargir les avantages de la loi aux firmes qui développent des produits, aux investisseurs et à l’éducation. A l’heure où l’informatique se répand dans toutes les activités, il était important de pérenniser les avantages accordés jusque-là au secteur du logiciel.

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