×
The Good Brains
The Good Brains.
veronica

The Good Business

The Good Brains : 3 fortes personnalités qui cartonnent

The Good Business

Ils travaillent dans l'aéronautique, l'hôtellerie du haut-de-gamme ou encore la recherche scientifique... ces personnalités ont en commun un succès exceptionnel et font preuve d'une (très) grande ouverture sur les marchés internationaux.

Trois personnalités à ne pas rater dont le terrain de jeux est le monde entier.

  • Marillyn Hewson, la combattante qui vend du F-35 au Pentagone

« Elle a le cuir dur et une poigne de fer ! » C’est le genre de phrase qui colle à la cuirasse des personnalités superpuissantes du business, a fortiori quand elles s’épanouissent dans un domaine où seule une réputation de lingueuse leur permet de s’imposer. Marillyn Hewson, 63 ans, diplômée des universités d’Alabama, de Columbia et d’Harvard, dirige Lockheed Martin, ce géant de l’aéronautique américain qui figure parmi les plus gros fournisseurs du Pentagone. Cette native du Kansas gravissait les ultimes marches de la longue échelle qui mène dans le cockpit d’un groupe, quand la barre de Lokheed Martin lui fut soudainement confiée, sous un climat maussade de restrictions budgétaires, doublé d’une bérézina commerciale, alors qu’un F-35 de Lockheed venait de prendre feu, clouant au sol 96 exemplaires du même avion soudain invendables. Mais Marillyn Hewson, qui perdit son père à l’âge de 9 ans et grandit à deux pas d’une base militaire, n’est pas du genre à perdre son sang-froid. Et c’est avec un large sourire qu’elle a récemment engrangé son plus beau retour sur investissement : voir l’armée américaine décréter l’aptitude au combat de son F-35.

Marillyn Hewson, présidente-directrice générale de Lockheed Martin.
Marillyn Hewson, présidente-directrice générale de Lockheed Martin.

 

  • Alexander Eggermont, l’éminent néerlandais de l’Institut Gustave-Roussy

En 2010, lors de sa nomination à la tête du plus grand centre de cancérologie d’Europe, à Villejuif, Alexander Eggermont fut scruté tel le porteur d’une maladie orpheline, un « cas » dont on n’avait pas l’habitude dans les rouages de la haute administration hospitalière : la nomination d’un « non-Français » à la cime de l’Institut Gustave-Roussy. Etre natif de Rotterdam est cependant le critère le moins surprenant de son profil de très-doué – CV d’élite, doctorat en immunologie des tumeurs à l’université Erasmus de Rotterdam, 550 publications médicales – francophile ayant séjourné à la Pitié-Salpêtrière et à la Sorbonne, où il comblait son timing, toujours en veine de sève intellectuelle, de cours de français et de musicologie. Sa priorité fut la chirurgie, discipline qui induit « de prendre rapidement des décisions et de s’y tenir ». Grand spécialiste des mélanomes et des sarcomes, chantre de l’immunothérapie, Alexander Eggermont développe Gustave-Roussy avec une précision chirurgicale : +15% d’activité en cinq ans, 113 M investis, comptabilité dans le vert. Son moteur suprême : maîtriser tous les cancers dans le courant du XXIe siècle.

Alexander Eggermont, directeur général de l’Institut Gustave-Roussy.
Alexander Eggermont, directeur général de l’Institut Gustave-Roussy.

 

  • Yu Minliang, le shangaiën qui monte dans le capital d’Accord

Yu Minliang est l’heureux patron du groupe hôtelier chinois Jin Jiang, un empire qui s’étend du motel à prix raisonnable aux deux palaces shanghaïens qui font sa fierté : le Jin Jiang Fandian et le célèbre Peace Hotel, sur le Bund. Mais voilà, l’économie chinoise s’essouffle, et « Chairman Yu », comme on le surnomme, s’en va faire son marché à l’international. L’an dernier, il a déboursé 1,3 milliard d’euros pour croquer Louvre Hotels (Campanile, Kyriad), et c’est Accor, le fleuron français et leader européen de l’hôtellerie (Ibis, Mercure, Novotel, Sofitel), dans lequel il est entré par la petite porte via une participation au capital de 5%, qui est à présent l’objet de ses convoitises. Chaque avancée de monsieur Yu se traduit par un coup de fièvre à la Bourse de Paris. Monté à 15% en juin 2016, il pourrait grimper à 29%, à un point des 30% qui déclencherait une OPA ! Mais l’agressivité n’est pas inscrite dans les gènes de ce partenariat amical, et si l’emprise de Yu Minliang énerve un peu, elle ne peut pas faire aller au clash. Le shanghaïen de 58 ans, parmi les plus fortes personnalités de son pays, désire faire de la France un allié privilégié du tourisme chinois.

Yu Minliang, président du groupe Jin Jiang International.
Yu Minliang, président du groupe Jin Jiang International.

Voir plus d’articles sur le sujet
Continuer la lecture