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Jennifer Le Nechet
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Jennifer Le Nechet, la mixologue parisienne championne du monde

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Il n'aura fallu qu'un an à Jennifer Le Nechet pour atteindre la plus haute marche du podium en remportant, en 2016, la prestigieuse compétition Diageo World Class. Si la France rayonne à l'international pour sa gastronomie, elle brille désormais de part ses mixologues. The Good Life a rencontré l'experte en cocktails.

Derrière le comptoir du Café Moderne à Paris, Jennifer Le Nechet est aux commandes. Étonnante de simplicité et de gentillesse, elle nous raconte comment, dans le sillage de son patron, elle a joué dans la cour des grands. Longtemps restée simple employée de bar dans différentes brasseries parisiennes, aujourd’hui, elle détient le titre de meilleure bartender au monde. Pour cette spécialiste de la fabrication de cocktails arrangés à toutes les sauces, rien n’est interdit derrière le bar. Jennifer vit aujourd’hui un rêve éveillé et ne compte pas s’arrêter là …

The Good Life : Diplômée en littérature et civilisation hispanique, vous êtes aujourd’hui mixologue. Y a-t-il un événement en particuliers qui vous a inspiré à poursuivre cette carrière ?

Jennifer Le Nechet : Je suis arrivée là-dedans complètement par hasard. Mon meilleur ami tenait une brasserie à Paris, en face du Palais Omnisports de Bercy, et m’a proposé de travailler avec lui. J’ai accepté. J’étais serveuse, sans même savoir tenir un plateau ou faire un monaco mais j’avais commencé à m’intéresser à cet univers depuis un bon bout de temps. Je fabriquais mes propres cocktails, sirops, infusions, tout en autodidacte. Puis j’ai eu envie d’évoluer dans un autre milieu, avec d’autres produits à disposition. Et j’ai atterri au Café Moderne. Ça fait exactement deux ans que j’ai pris le service.

Le Café Moderne, à Paris.
Le Café Moderne, à Paris. Axel van Hessche

TGL : Quelqu’un vous a t-il fait connaître le concours Diageo World Class ?

J.L.N. : Quand je suis arrivée au Café Moderne, je ne connaissais pas le World Class. C’est mon patron, lui même candidat à cette compétition en 2014, qui m’en a parlé. Je ne pensais pas avoir assez d’expérience pour y participer. Finalement, je me suis inscrite 6 mois après lors des premières sélections.

TGL : Comment s’est déroulée l’épreuve du Diageo World class à Miami ?

J.L.N. : Il y avait 58 candidats en lice avec un gagnant national par pays. L’ambiance était plutôt cool, on s’entraidait, on sentait pas d’esprit de rivalité. La dernière épreuve qui m’a permis de décrocher le titre s’appelait « Miami Shake Down ». Elle consistait à construire un bar éphémère en 24 heures grâce à un budget qui nous était alloué pour acheter la verrerie, la décoration, les cocktails etc…

Jennifer Le Nechet.
Jennifer Le Nechet. Axel van Hessche

TGL : En créant des cocktails vous stimulez régulièrement votre créativité.  D’où puisez-vous votre inspiration ?

J.L.N. : Concernant les techniques et l’association des goûts je m’inspire de la cuisine.Le point clef est d’utiliser des produits frais, de saison. Mais pour les compétitions comme le DWC il ne suffit pas simplement de créer un cocktail. Il y a tout un story telling à proposer, un rituel de service. Pour cela, je m’inspire beaucoup de la littérature, du cinéma ou des jeux vidéos. Lors de la finale, j’ai créé un bar Steampunk, post-apocalyptique, que j’ai nommé le Third Rail.

TGL : Vous êtes toujours employée au Café Moderne. Quels ont été les rebondissements sur votre carrière après la victoire? 

J.L.N. : J’ai continué à travailler ici après la finale et en même temps je suis ambassadrice du DWC pendant un an. Je voyage dans différents pays pour faire des présentations des master class, partager mon expérience, donner quelques tips, etc. Puis au mois d’août je serai juge sur la compétition mondiale qui se déroulera à Mexico. La prochaine étape ? L’ouverture de mon propre établissement prévue début 2018…

Les Good Spots parisiens de Jennifer Le Nechet 

Gravity bar
  • Le Bâton rouge
    62, rue Notre Dame de Lorette,  Paris 9e
    Tél.  +33 6 52 90 36 42

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