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Hola Zorro, le père des superhéos
Zorro doit surtout son succès et sa jeunesse éternelle à la saga de Disney sur le petit écran.
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Horlogerie

Zorro, père des superhéros

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C’est un cavalier qui court vers l’aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l’épée. Inutile d’en dire plus, tout le monde l’aura reconnu !

Comme bon nombre de personnages populaires, Zorro (« renard », en espagnol) doit sa notoriété à la magie du petit écran. Et plus particulièrement à Walt Disney, qui fit de lui une vedette télévisée de 1957 à 1961. Mais Zorro avait beau monter un cheval nommé Tornado, il lui fallut tout de même quatre ans pour franchir l’Atlantique et venir impressionner les petits Français en culottes courtes. Aujourd’hui encore, les quadras et les quinquas nostalgiques (ou ceux qui n’ont jamais quitté les rivages de l’enfance) vibrent aux exploits du cavalier masqué. Ils frémissent à l’idée que son identité soit découverte, rient à haute voix des malheurs du sergent Garcia et s’amusent des facéties de Bernardo, le domestique muet de don Diego (mais pas sourd, contrairement à ce qu’il laisse croire afin de mieux déjouer les plans des méchants).

Le sergent Garcia et Zorro à l’épée.
Le sergent Garcia et Zorro à l’épée.

Zorro est arrivé…

Si Walt Disney a donné à Zorro sa stature de héros, il ne l’a pas inventé. Celui-ci est né en 1919, sous la plume d’un certain Johnston McCulley, dans The Curse of Capistrano (paru en France en 1986 sous le titre Le Signe de Zorro), publié en feuilleton dans le journal All-Story Weekly. Johnston McCulley se serait inspiré de divers personnages de fiction – notamment du Mouron rouge, de la baronne Orczy –, mais aussi de personnages historiques, comme William Lamport, un contrebandier irlandais du XVIIe siècle. Dès 1920, conscient de son potentiel, le cinéma – à l’époque aussi muet que Bernardo – s’empare de Zorro. ­Celui-ci est incarné par Douglas Fairbanks, star du septième art, avant que Tyrone Power reprenne le rôle, en 1940. Johnston McCulley donne naissance à une soixantaine d’épisodes. Avec une règle absolue : ne jamais révéler sa véritable identité, qu’il avait pourtant dévoilée à la fin de sa toute première aventure.

Zorro en action !
Zorro en action ! DR

Humour, aventure et exotisme

Dans notre inconscient collectif, c’est surtout la saga de Disney qui a installé de manière durable la notoriété de don Diego et de son double masqué. D’abord diffusée en noir et blanc, avant d’être colorisée en 1992, la série télévisée tire son charme d’un savant mélange d’humour, d’aventure et d’exotisme. Quant à Guy ­Williams, le ­comédien vedette, il incarne avec le même brio le charme discret de don Diego et l’énergie contagieuse de Zorro. Si don Diego est resté un éternel célibataire sans enfant, Zorro, véritable précurseur des superhéros, peut se targuer d’une longue descendance. On ne compte plus les déclinaisons du personnage à travers de nombreux films (dont une version érotique datant de 1972 !), des bandes dessinées, des jeux vidéo, des jouets, des dessins animés ou encore des comédies musicales. Depuis bientôt soixante ans, Zorro n’a pas vieilli, et continue à incarner l’illusion d’une ­jeunesse éternelle…

https://www.youtube.com/watch?v=7CP3_5HPWA0

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