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Garede devant le HQ London Stock Exchange à Londres
En mars dernier, la Deutsche Börse annonçait le lancement de sa fusion avec la bourse de Londres (LSE). Le secteur financier européen se réjouissait à l’idée de concurrencer les deux géants mondiaux américain et asiatique. mais cette perspective ne cesse de s’assombrir depuis le 24 juin.
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Brexit : Menace sur la fusion des bourses allemande et britannique

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En mars dernier, la Deutsche Börse annonçait le lancement de sa fusion avec la bourse de Londres (LSE). Le secteur financier européen se réjouissait à l’idée de concurrencer les deux géants mondiaux américain et asiatique. mais cette perspective ne cesse de s’assombrir depuis le 24 juin.

Le 16 mars dernier, lorsqu’a été annoncée la fusion des bourses allemande et britannique, la perspective d’un Brexit n’était pas prise au sérieux par les investisseurs. « Dans les milieux financiers, cette hypothèse n’était pas envisagée sérieusement. Les investisseurs croyaient fermement que le pragmatisme traditionnel des Britanniques et leur état d’esprit pro-business allaient finir par l’emporter », analyse Christopher Dembik, responsable mondial de la recherche macro-économique chez Saxo Bank. Le marché boursier fut pourtant le premier touché à la suite des résultats du référendum du 24 juin.

Face aux résultats du scrutin, il est aujourd’hui inévitable de ré-envisager l’alliance telle qu’elle a été originellement signée. « Il est très différent de mettre en œuvre une fusion dans le cadre européen et de la promouvoir entre l’UE et un pays tiers qui vient juste d’en sortir… », lance Christopher Dembik, pour qui ce mariage n’est plus à l’ordre du jour, tant que les politiques financières des deux côtés de la Manche ne seront pas clarifiées.

Cet échec potentiel est d’autant plus cuisant pour les deux parties que l’objectif de la fusion s’inscrivait dans un projet de forte concurrence des places américaines et asiatiques, explique Christopher Dembik : « Les investisseurs et les responsables politiques y voyaient l’opportunité d’approfondir un peu plus la construction européenne et de renforcer l’attractivité financière de l’Europe. » Désormais, les investisseurs sont suspendus à la décision britannique d’activer (ou non…) l’article 50 de la constitution européenne…

 

[Mise à jour] L’un des actionnaires majoritaires de la bourse de Francfort, l’Allemand Jupiter Asset Management, a affirmé hier que la fusion devait se poursuivre car la politique ne doit pas interférer avec l’accord envisagé qui, visiblement, « promet de l’efficacité ». Du côté allemand, la fusion semble toujours être à l’ordre du jour…

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