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La Birmanie entre dans une nouvelle ère économique
Le boycott s’étiole et le business reprend ses droits au Myanmar. Depuis le 30 mars dernier, date de l’élection du président Htin Kyaw, le pays entre dans une nouvelle ère.
tglkahina

The Good Business

En Birmanie, le business redécolle et la démocratie aussi !

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Le boycott s’étiole et le business reprend ses droits au Myanmar. Depuis le 30 mars dernier, date de l’élection du président Htin Kyaw, le pays entre dans une nouvelle ère.

La récente transformation de la junte militaire en république parlementaire projette la Birmanie dans un avenir économique plus ouvert. Développement des échanges commerciaux, industrie touristique qui peut enfin prendre son essor, ouverture du marché… L’horizon birman est radieux pour les investisseurs et cela pourrait rapidement engendrer de précieuses retombées économiques pour la population.

Heineken fait partie des pionniers. Rien n’allait arrêter Sobir Jaffar, son directeur des ventes, dans son projet d’installation en périphérie de Rangoon. Après un premier déploiement en juillet 2015 (deux mois après son concurrent danois Carlsberg), le brasseur hollandais opère un démarrage en force. « La demande est bien plus importante que le prévoyaient nos premières estimations. On envisage une expansion rapide, afin d’être sûr de pouvoir produire suffisamment à l’avenir. C’est un problème positif, mais ça reste un problème », expliquait récemment Lester Tan, directeur des opérations chez APB Alliance Brewery Company, une joint-venture créée entre Heineken et le producteur local Myanmar’s Alliance Brewery.

D’autres compagnies ne devraient pas tarder à suivre, maintenant que la situation politique semble stabilisée après la dernière élection présidentielle qui a vu l’arrivée au pouvoir du bras droit d’Aung San Suu Kyi. Le secteur bancaire est en première ligne. Les États-Unis ont annoncé hier la signature d’un juteux contrat entre la banque VMware et la Myanmar Oriental Bank dans une optique d’amélioration technologiques des services financiers.

La Birmanie demeure le pays le plus pauvre d’Asie du Sud-Est. L’économie locale y est en jachère depuis des décennies, une perspective alléchante pour les sociétés occidentales. Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer l’héritage culturel légué par une junte militaire encore très présente dans la vie politique comme dans les affaires. Le manque de transparence et de fiabilité rend les tractations risquées et jusqu’ici, seules les grosses entreprises se risquent dans la jungle birmane…

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