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42 au cœur de la Silicon Valley
La version californienne de la célèbre école de codage parisienne s'est implanté à Fremont, en Californie.
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The Good Business

42 : Xavier Niel s’implante dans la Silicon Valley

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Xavier Niel vient d'investir 100 millions de dollars dans une version californienne de sa célèbre école de codage.

Xavier Niel l’a annoncé le 17 mai : après Paris, son école 42 ouvrira ses portes en Californie en novembre prochain. Dans le contexte américain des universités élitistes et hors de prix, Xavier Niel arrive tel un bulldozer avec un concept radicalement « disruptif » (un mot dont la Silicon Valley raffole…). C’est au détour d’un tweet que le fondateur de Free, a fait cette annonce.

 

Les inscriptions sont ouvertes dès maintenant pour la rentrée 2016. L’école – encore qu’il vaudrait mieux parler de campus vu l’ampleur du projet… – pourra accueillir jusqu’à 10 000 étudiants âgés de 18 à 30 ans d’ici 2021. Elle conservera le concept d’éducation non-discriminatoire qui a fait le succès de l’antenne parisienne : pour être admis, peu importe le bagage scolaire et le niveau socio-économique (car 42 est complètement gratuite). Une donnée qui chamboule l’enseignement supérieur américain.

Dans une vidéo de présentation « à l’américaine », 42 a rassemblé la crème des entrepreneurs de la Silicon Valley. D’Evan Spiegel (Snapchat) à Leila Janah (Sama), Kayvon Beykpour (Periscope) ou David Marcus (Facebook), le trailer de ce nouveau sanctuaire du code vend du rêve. L’enthousiasme de ces entrepreneurs semble réel, notamment en ce qui concerne le système pédagogique tout à fait révolutionnaire basé sur des relations égalitaires (peer-to-peer) et la création collaborative de projets. Chez 42, pas de professeurs ni d’interminables sessions d’examens. On y travaille à son rythme, sachant que les 200 000 m² d’espace disponibles sont ouverts 24 h/24 et 7 j/7. Au 42 parisien, il n’est d’ailleurs pas rare de croiser des étudiants en pleine récupération (et ce, peu importe l’importance des visiteurs…).

Le second point d’enthousiasme concerne la gratuité de l’enseignement. Le « tuition-free » est une aubaine pour des étudiants américains souvent surendettés. Comme l’explique Leila Janah, 1 160 milliards de dollars de prêts étudiants ont été contractés à ce jour aux États-Unis. Quantité de jeunes diplômés se retrouvent dans des situations difficiles en début de carrière, avec des sommes dues qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers de dollars. L’égalité des chances dans ce contexte est un levier puissant sur lequel Xavier Niel vient appuyer.

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