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Le train du futur est sur de bons rails

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Les premiers tests de l'Hyperloop, projet fou d'Elon Musk, sont concluants. Son train propulsé dans un tube à 1 200 km/h pourrait bientôt relier Los Angeles à San Francisco en 30 minutes.

Elon Musk, le créateur de Paypal, Tesla et Space X, est un habitué des paris un peu fous. Celui-ci sort tout droit d’un film de science-fiction. Jugez plutôt : les capsules du train Hyperloop flottent sur un coussin d’air et sont propulsées quasiment à la vitesse du son, maintenues en lévitation par des aimants dont la batterie se recharge quand le convoi freine.

Si le premier test du système de propulsion réalisé ces jours-ci dans le Nevada semble concluant, certains sont encore sceptiques. Du moins en l’état actuel du projet… Marcel Jufer, professeur à l’EPFL de Lausanne, qualifie le projet de « mi-fou, mi sérieux » et ajoute que « d’importants aspects techniques ne sont pas réalistes, notamment concernant l’évacuation des passagers en cas de pépin ». Il estime également qu’atteindre les 7 % de pression atmosphérique à l’intérieur du tube sera très difficile, tout comme « changer des batteries de 4 500 kilos à chaque arrêt du train ». Il concède néanmoins que le principe est intéressant et que la réduction de la pression de l’air (principe de base de l’Hyperloop) est « la bonne solution pour réduire la friction et le diamètre du tunnel ».

Hyperloop : comment ça marche ?
Hyperloop : comment ça marche ? Wikimedia

Le premier tronçon de l’Hyperloop est prévu entre San Francisco et Los Angeles d’ici 2020. Son coût de construction avoisinera les 5 milliards d’euros, mais le billet coûtera seulement 17 euros (si le succès public escompté est au rendez-vous…). Un projet qui fait fantasmer les amateurs de films rétro-futuristes… et la SNCF. Si cette technologie était déployée en France, Paris-Marseille ne prendrait que 40 minutes. L’opérateur historique du rail français ne pouvait pas passer à côté d’une telle révolution et a participé à une levée de fonds de près de 70 millions d’euros, avec une dizaine d’autres investisseurs.

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