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Erwin Olaf
Le photographe amstellodamois distille dans ses clichés un baroque ciselé, sombre, glacé et poétique dont on retrouvera la quintessence dans l’exposition Catwalk, au Rijksmuseum
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Erwin Olaf : plus clair qu’obscur

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Le photographe amstellodamois distille dans ses clichés un baroque ciselé, sombre, glacé et poétique dont on retrouvera la quintessence dans l’exposition Catwalk, au Rijksmuseum, dédiée à la mode néerlandaise de 1625 à 1960 (du 20 février au 15 mai).

Où vous réfugiez-vous pour tout oublier ?
J’essaie d’échapper au stress en appréciant chaque jour ma chance. Mais lorsque cela ne suffit pas, j’enfourche mon vélo électrique pour sillonner les berges des paisibles canaux du centre d’Amsterdam.
Comment vous déconnectez-vous du quotidien ?
Je prends un vol pour l’ouest de l’Asie, où je profite de la gastronomie, de la nature, de la culture et des plages.
Votre capitale fétiche ?
Paris fut mon premier amour, puis je me suis détourné d’elle pour quelques coups de cœur. Mais après les terribles attentats qui ont visé la liberté d’expression et notre façon de vivre, je me sens à nouveau extrêmement connecté avec cette belle et élégante ville.
La métropole qui monte ?
J’ai récemment découvert Shanghai et j’ai été impressionné par les volumes et par la modernité de son architecture. Et en même temps, j’ai été touché par l’intimité qui se dégageait de cette ville : des groupes de 50 personnes dansant au coin d’une rue, des personnes âgées faisant de l’exercice dans des petites allées pendant que d’autres déjeunent ensemble sur des bancs…
Celle que vous aimeriez découvrir ?
Varsovie. J’ai visité la Pologne plusieurs fois pour le travail, et mes contacts avec les Polonais ont été très agréables. J’ai rencontré de nombreux jeunes talentueux à Gdansk et j’ai réalisé une œuvre d’art photographique pour le plafond de l’ambassade des Pays-Bas à Varsovie. Mais je n’ai jamais pris le temps de visiter la ville.
Une adresse secrète ?
Le secret d’un secret, c’est qu’il doit le demeurer… Et cela concerne aussi les adresses. Et bien que je sois sûr d’apprécier les nombreux lecteurs de votre magazine, je ne voudrais pas les voir débarquer sur ma plage de sable fin cachée quelque part en Asie.
Un restaurant secret ?
J’ai très envie de vous parler du restaurant de poisson authentique De Oesterbar. Les huîtres et les plats traditionnels de poisson sont incroyablement frais et bien cuisinés, pas modernes du tout, mais extrêmement savoureux. Les tables sont plutôt proches les unes des autres, mais tous les clients y sont de bonne humeur et cohabitent aimablement. Et le service est rapide. J’adore !
Vos habitudes en voyage ?
Plus je vieillis, plus je deviens un vieux grincheux.
Les erreurs à ne pas commettre quand on voyage à l’étranger ?
A toutes les douanes du monde, j’essaie de paraître le plus naturel possible. Surtout depuis le jour où j’ai tenté d’être spirituel aux douanes américaines. Un sens de l’humour qui m’a valu un retard de quelques heures…
Quelle destination vous a le plus déçu ?
Dubaï.
La plus belle vue du monde ?
Depuis une montgolfière, survolant dans un silence total le parc national du Serengeti en Tanzanie, où s’ébat la vie sauvage.
Où avez-vous passé vos dernières vacances ?
Sur mes trois petites îles secrètes en Asie…
Le musée dont l’architecture vous a le plus impressionné ?
Bien qu’il commence à être légèrement défraîchi, je suis toujours impressionné par le Centre Pompidou.
Quelle habitude aimeriez-vous importer aux Pays-Bas ?
Le fait de se sentir davantage européen, d’être fiers de notre identité européenne.
Le dernier projet architectural qui vous a ému ?
En ce moment, c’est plutôt une émotion négative que je ressens à la vue de tous les projets mégalomaniaques qui poussent partout dans le monde. Notamment ceux qui se sont lancés dans la course à la hauteur. Pourtant, un projet m’a positivement impressionné : la gare centrale de Rotterdam, une très belle réussite de bois et de verre.
Le dernier projet artistique qui vous a touché ?
Le parc Dismaland, de Banksy.
Et l’exposition ?
Alexander McQueen, au Victoria and Albert Museum, à Londres.
Etes-vous plutôt siècle d’or néerlandais ou art contemporain?
Siècle d’or, car je suis un amoureux de l’artisanat, que je ne trouve que rarement en art contemporain.
Un truc de jeunesse que vous n’avez jamais abandonné ?
La masturbation.

Ses adresses

De Oesterbar
Leidseplein 10, Amsterdam. Tél. +31 (0)20 623 29 88.
Parc national du Serengeti. 
Centre Pompidou.
Victoria and Albert Museum.

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