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Kikies, des lunettes glacier en pleine ascension !
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The Good Business

Kikies, des lunettes glacier en pleine ascension !

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The Good Life partage avec vous son dernier coup de cœur, Kikies. Une jeune marque de lunettes glacier dont on a flashé sur les modèles néo-rétro. Rencontre avec les deux fondateurs, Camille Weber et Nicolas Emeriau.

Haute-Savoie, 2015. L’acte de naissance de Kikies est signé. Un nom rigolo – fusion de Waikiki et Smarties – derrière lequel se cache un fabricant de lunettes de soleil glacier. Camille Weber et Nicolas Emeriau ont l’idée de donner un coup de jeune à cet icône seventies après avoir découvert une caisse poussiéreuse de montures d’époque. Fabriquées en France, entre Oyonnax et Besançon, les paires Kikies ne sont pas réservées aux pistes, elles se font de plus en plus urbaines et les coques deviennent amovibles. Rencontre avec les deux fondateurs, à leur retour de New York, où ils ont signé pour apparaître dans deux nouvelles boutiques branchées de la mégapole.

8 questions à Camille Weber et Nicolas Emeriau, fondateurs de Kikies :

The Good Life : Vous avez créé Kikies après être tombés sur un stock de lunettes glacier vintage… Qu’est-ce que vous avez changé pour moderniser cette icône des années 70 ?

Camille Weber : Nous avons commencé par repenser les coques. En les rendant amovibles, cela donne aux lunettes une allure résolument urbaine. Ensuite, nous voulions utiliser ces accessoires comme vecteurs de style en permettant à chacun de choisir les couleurs qui lui correspondent le mieux. Enfin, nous proposons, en plus des coques en cuir classique, des coques en laine, denim et tissus.

Kikies modèle Kanada, 320 €.
Kikies modèle Kanada, 320 €. DR

The Good Life : Quelles sont les étapes de la conception d’un modèle jusqu’à son arrivée dans les concept-stores ?

Nicolas Emeriau : On dessine, puis on choisit les matériaux, la couleur de l’acétate, celle des verres, du cuir… Comme dans le milieu du prêt-à-porter, il faut anticiper la collection dans son ensemble pour éviter les fausses notes. Ensuite, c’est le savoir-faire des artisans qui entre en jeu. Après plusieurs prototypes, pour le cuir d’un côté et la monture de l’autre, lorsque l’on arrive au résultat espéré on lance la production. Passent alors 6 à 8 semaines avant la réception de la collection, et une semaine de plus avant de la retrouver en boutique.

TGL : Fabriquer en France, c’est une évidence pour vous ?

C.W. : Oui, pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’il existe des artisans qui disposent d’un vrai savoir-faire autour de la lunette en France. C’est important, à notre échelle, de faire connaître et perdurer cette filière. Ensuite, nous sommes en Haute-Savoie et nos fabricants sont tous à moins de deux heures de route ! On gagne en délais, réactivité et on réduit notre empreinte carbone.

Kikies Kanada, Chocolate, 320 €.
Kikies Kanada, Chocolate, 320 €. DR

TGL : On voit de plus en plus de tenues de ski ou de montagne dans nos rues, Patagonia et Rossignol notamment, comment l’expliquez-vous ? Vous aussi, vous travaillez dans ce sens ?

N.E. : Effectivement, les marques outdoor ont toujours été présentes dans la mode mais jamais de manière aussi raffinée et pointue que ces dernières années, l’esthétique a vraiment pris le dessus mais sans jamais négliger le côté technique. C’est appréciable. C’est aussi l’essence de notre marque, reprendre les codes urbains actuels comme le denim et les transposer au style glacier.

TGL : Qu’est-ce qu’une jeune entreprise française doit faire pour se démarquer dans le secteur bouché du solaire ?

C.W. : Nous avons de la chance, de par leur style, nos lunettes se démarquent ! Nous ne sommes pas nombreux à proposer une collection de lunettes uniquement solaire et entièrement glacier. C’est à double tranchant cependant, car si nous avons peu de concurrence, nous sommes aussi positionnés sur un marché de niche qui n’intéresse qu’une quantité limitée de points de vente.

Kikies Kanaille, 290 €.
Kikies Kanaille, 290 €. DR

TGL : Justement, certains concept-stores parisiens viennent-ils vous démarcher pour mettre en vente vos produits ?

C.W. : Kikies est déjà présent au Bon Marché à Paris, une superbe vitrine pour notre marque. Nous discutons avec deux autres concept-stores dans la capitale, mais rien n’est encore confirmé…

TGL : Vous êtes également présents en Suisse et à Aspen dans le Colorado, quelles sont les prochaines étapes ? Par ailleurs, vous rentrez tout juste de New York…

N.E. : La priorité, c’est de développer notre réseau de distribution. Nous rentrons effectivement d’une semaine intense aux Etats-Unis où nous avons signé deux nouveaux points de vente à New York. On trouvera ainsi des lunettes Kikies, dès le mois de décembre, chez Anne & Valentin dans l’Upper West Side et chez Selima à Soho. C’était une ville incontournable pour nous !

Kikies Klassique, Blue Jeans, 320 €.
Kikies Klassique, Blue Jeans, 320 €. DR

TGL : Il y a aussi une tendance forte depuis quelques années : les collaborations entre deux marques. Est-ce que vous seriez prêts à en faire ? 

N.E. : A notre niveau, pour le moment, c’est plutôt nous qui démarchons les marques. Nous avons pour cet hiver trois coques en laine Arpin, l’une des dernières filatures de laine française. Mais c’est plus une association de savoir-faire qu’une opération marketing. Nous sommes ouverts à toutes les propositions ventant de marques plus confidentielles, nationalement reconnues voire d’artistes ou stylistes… Jean-Paul Gaultier, si tu lis cet article… (rires)

Kikies commercialise quatre modèles unisexes (Kanada, Klassique, Kanaille, Kapri) et un modèle féminin (Kosmo), à partir de 290 €.

www.kikies.fr


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