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«Dôme» de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Apparition, Brasília
Le «dôme» de la cathédrale métropolitaine Notre-Dame-de-l’Apparition, construite par Oscar Niemeyer.
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Voyage

Brasília, sous le béton, la vie !

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Peut-être parce qu’elle n’a que 56 ans, sans doute aussi parce qu’elle ne s’offre pas au premier venu comme d’autres villes brésiliennes, et sûrement parce qu’elle est victime de son succès, la capitale fédérale du Brésil suscite curiosité et fascination. Qu’on l’aime… ou pas. Ce patrimoine de l’humanité est une incontournable destination de voyage.

Une nature omniprésente

Encore une chose fascinante à Brasília : les éléments naturels. Le soleil brille fort sous le 15e parallèle de l’hémisphère Sud, en altitude sur le Planalto Central, ce plateau qui culmine à 1 172 mètres. Et le ciel paraît plus près, plus écrasant, de son bleu azur en saison sèche ou chargé de ses lourds cumulonimbus à la saison des pluies. « La végétation et le ciel me manqueraient si je partais loin d’ici, avoue Mara Alcamim, native de la capitale. Avez-vous déjà vu un coucher de soleil comme à Brasília ? Admirez-le ici et vous me comprendrez ! » La « ville jardin » abrite 112 km2 de verdure, la plus grande étendue verte en zone urbaine du monde. Des millions d’arbres, fruitiers notamment, séparent les constructions, comme des manguiers et des avocatiers, dont les habi­tants peuvent librement se régaler.

Et puis, il y a les parcs. Le principal, le Parque da Cidade, est plus vaste que Central Park, à New York. Tout le monde s’y croise le week-end, mi­nistres, parlementaires et anonymes, pour marcher ou pratiquer toutes sortes d’activités physiques. Quelle que soit l’époque, des arbres sont en fleurs. Un détail voulu par le paysagiste Roberto Burle Marx. Le Cerrado est une savane très présente, surprenante et attachante en toute saison. « J’ai mis deux ans à aimer ces ­arbustes tordus si peu comparables aux immenses arbres de la végétation tropicale de Rio, se souvient un ancien haut fonctionnaire de Brasília. Cette capitale dissimule ses charmes, des restaurants dans des jardins, des bars au bout d’un couloir… Parfait pour cette vie de cour à la Louis XIV où, finalement, tout le monde vit, travaille et dîne aux mêmes endroits. Même les pires ennemis politiques ! »

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